GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis La Chapelle-en-Valgaudemar, par le GR®54B et le GR®54C

S'engager sur l'un des GR® les plus difficiles de France, voilà le défi que doivent relever les randonneurs avertis. Au programme, 14 cols, près de 12 000 mètres de dénivelé et 190 kilomètres à parcourir sur 12 jours dans le majesteux massif des Écrins. Quittez le chemin traditionnel et profitez de nombreux paysages à couper le souffle en empruntant les variantes du GR®54 sur 3 étapes du circuit.
12 étapes
Les 50 patrimoines à découvrir
- Histoire
Le moulin de Villar-Loubière
En entamant votre montée soutenue vers le col de la Vaurze, ne rater pas le curieux moulin du Villar, recouvert par la végétation. Construit en 1838, ce patrimoine d'antan a été parfaitement conservé avec sa curieuse roue horizontale. Il fonctionnait d'ailleurs encore commercialement il y a une cinquantaine d'années. On y traitait le blé, mais aussi les noix et le colza. Restauré en 1979, c’est le dernier moulin en état de marche du Valgaudemar.
- Géologie et géographie
Arraches
Depuis le refuge ou lors de la montée, une formation géologique particulière, sur la rive opposé au dessus de l’ancien hameau des Peines peut attirer votre attention. Se sont des roches d’origine sédimentaire coincées au milieu de formations cristallines qui présentent une forme d’érosion en draperie donnant l’impression qu’un tigre géant a donné des coups de griffes dans la roche. Cette morphologie particulière lui a valu le nom d’Arraches.
- Pastoralisme
Brebis en estives
Vous pourrez rencontrer au cours de votre balade des brebis en estives dans les alpages. Ce pastoralisme est ancien, pour preuve les enclos en pierres sèches appelés jas que vous pourrez remarquer ainsi qu’un abris sous roche vers le Clot. Les brebis actuellement en alpage sont issues d'élevage de la vallée ou du Bas-Champsaur.
- Faune
Tétras lyre
La limite supérieure de la forêt est propice à rencontrer le tétras lyre. Faisant confiance à son plumage terne la poule reste camouflée dans la végétation, il est très difficile de l’observer. Par contre les coqs noir et blanc avec des « sourcils » rouges sont moins discrets surtout pendant la période de reproduction où leur roucoulements et chuintements résonnent dans la montagne tôt le matin.
- Flore
Variété des milieux
Cette randonnée est un résumé de l’adret du Valgaudemar. Elle commence dans des éboulis chauds plus ou moins végétalisés. Permet ensuite de cheminer entre pelouses, landes à genévrier myrtille, raisins d’ours…. Puis les sorbiers, alisiers et amélanchiers annoncent la reconquête prochaine de la forêt. Plus haut la hêtraie fait de l’ombre aux randonneurs, puis un joli mélézin annonce la limite supérieure du milieu forestier pour laisser place à des landes et pelouses d’altitudes. Le lac Lautier et les mares associées sont un refuge aux espèces aquatiques. Au dessus c’est le domaine du rocher et des chamois.
- Flore
Variété floristique
L’exposition, la nature des terrains, l’altitude … occasionnent une grande variété floristique le long de l’itinéraire et surtout dans les pentes en dessous du refuge. Marjolaine, lis, laser, joubarbe, sedum, gentiane, ancolie, aconit …et bien d’autres sont au rendez vous.
- Histoire
Paravalanche
En 1961 et 1962 de grosses avalanches sont descendues jusqu'au lit de la Bonne, menaçant des maisons du hameau du Désert en Vajouffrey.
En 1982 d’importants travaux permettent de construire un paravalanche afin de sécuriser le hameau et les prairies, en détournant les éventuelles menaces venues du vallon de Côte-belle.
- Géologie et géographie
Nouveau sentier
Le dernier tronçon de sentier permettant d'accéder au col a nécessité de nombreuses journées d’entretien depuis sa création. En effet le caractère instable du sol associé à la raideur de la pente ont obligé les gardes à créer des banquettes en bois pour contenir le poids de la terre. À l'automne 2012, il est décidé de créer une nouvelle portion du sentier en empruntant une partie d'un biais de brebis plus à l'Est en direction du col des Marmes. Le travail a été effectué en équipe à raison de 50 m par jour pendant une durée de 26 jours avec des pioches et du courage. Au total, c'est une portion de 1300 m qui a vu le jour, ce qui rend le sentier moins raide et beaucoup plus stable.
- Faune
Lézard vivipare
Le lézard vivipare se distingue du lézard des murailles par son museau arrondi. Il est capable de vivre jusqu'à 2500m et c'est dans les alpages que sa rencontre se produira le plus souvent. Il aime se réchauffer au soleil , posé sur l'herbe ou la mousse sèche et chasse sauterelles, criquets ou araignées. Pour hiverner, ils s'enfouit dans la terre où il peut supporter en léthargie des températures négatives. Le lézard vivipare est nommé ainsi car les femelles gardent leurs œufs dans leur ventre jusqu'à l’éclosion. Les jeunes sont donc complètement formés lorsqu'ils naissent, c'est une adaptation à un milieu froid.
- Flore
Edelweiss
En latin léontopodium signifie pied de lion par la forme générale de l'edelweiss. En y regardant de près, on se rend compte que ce n'est pas une fleur mais un ensemble de 5 à 10 fleurs groupées dans un capitule. L’edelweiss est de la famille des astéracées comme les pissenlits. C'est une plante blanche, laineuse et vivace poussant dans les pelouses d'altitude rocailleuses à l'étage subalpin jusqu'à 2900 m. Elle se mêle souvent à l'aster des alpes. Emblème de nombreuses compagnies de guides, elle symbolise la haute montagne et représente la force en langage des fleurs.
- Point de vue
Paysage du cirque de Valsenestre
Du col, monter sur un petit sommet au dessus pour profiter au mieux du paysage qu'offre le cirque de Valsenestre : à gauche le Signal du Lauvitel (2901m) et le Clapier du Perron (3169m), le col de la Muzelle (2613m) où se poursuit le GR54. A ce niveau on aperçoit très bien une faille géologique séparant le bloc des grandes rousses constitué de granite du bloc de la muzelle en gneiss. A droite, les principaux sommets sont la roche de la Muzelle (3465 m), et la pointe Swan (3294m). Le col de Côte-Belle quant à lui sépare le Pic de Valsenestre (2752m) à gauche de l’aiguille des Marmes (3046 m) à droite.
- Flore
Saule soyeux
C'est un arbuste de l'étage subalpin. Il mesure moins d'un mètre de haut et pousse en petites concentrations sur les ubacs. A plus basse altitude, il peut atteindre une taille plus importante. De loin vous pourrez le reconnaître à sa couleur argentée et brillante très caractéristique et son port en massifs circulaires. Les feuilles adultes sont très soyeuses sur les deux faces.
- Pastoralisme
Troupeau de moutons
Un troupeau de moutons d'éleveurs locaux pâture au sommet du col et vers le pic de Valsenestre. L’été, ces animaux laineux peuvent se rafraîchir à l’ombre des saules soyeux que vous pouvez observer juste avant l’arrivée au col (alt. 2220 m).
- Géologie et géographie
Orgues de Côte Belle
Véritable phénomène géologique, les « grandes orgues », appelées aussi « la grande bibliothèque », se sont dressées lors de la genèse des Alpes. Elles sont formées de minces feuilles de calcaire gris bleu et de marnes schisteuses tendres plus érodées. Un réseau de fissures perpendiculaires aux couches découpe les dalles en de remarquables colonnes.
- Flore
Ancolie des Alpes
C’est une espèce peu fréquente et protégée. Elle mesure entre 30 et 60 cm. Ces fleurs, assez grosses, d’un bleu magnifique, épanouies au sommet de leur tige sont les seules à posséder une corolle à cinq éperons. Ne confondez pas : si les fleurs sont plus petites et plus nombreuses, il s’agit de l’ancolie vulgaire.
- Flore
Pleurosperme d’Autriche
De la famille du persil et de la carotte, cette robuste plante vivace à tige épaisse, creuse et sillonnée, peut mesurer de 60 à 150 cm. Ses grandes ombelles de fleurs blanches fleurissent de juillet à septembre. Méconnue, elle pousse en France seulement dans les départements alpins et mérite à cet égard qu'on lui prête un peu d'attention.
- Flore
Aconit paniculé
C'est une plante typique de la mégaphorbiaie, elle mesure de 50 à 100 cm. Ces fleurs bleu roi en forme de casque sont regroupées en grappes lâches. Sa particularité : son extrême toxicité ! Les herbivores la connaissent bien et ne la consomment pas.
- Eau
Barrages en bois
Dans la combe des Echarennes, au moment de prendre le sentier sur votre gauche, vous pouvez observer dans les gorges du torrent du Béranger, des barrages en bois réalisés par la RTM (service de restauration des terrains de montagne del'ONF) pour retenir les laves torrentielles qui descendent des sommets lors des fortes pluies et des crues.
- Flore
Mégaphorbiaies
Les mégaphorbiaies sont des formations herbacées hautes à larges feuilles qui forment un ensemble paysager lié à des conditions très strictes à la fois climatiques (été humide et hiver neigeux), topographiques (long versant d’ubac abritant parfois des névés jusqu’au cœur de l’été), altitudinales (étage subalpin de 1600 à 2100 mètres) et pédologiques (sols désaturés à forte réserve en eau).
- Flore
Prairies naturelles de fauche
Les spécialistes agricoles considèrent qu'une prairie est naturelle dans la mesure ou elle n'a subi aucun apport de fumure ni de labour durant les dix dernières années écoulées. C'est bien le cas de celles cernées de haies, que vous longerez dés le départ de la randonnée. Ces prairies sont d'une grande richesse floristique quant au nombre d'espèces de plantes et par conséquent elles accueillent une myriade d'insectes pollinisateurs, dont les abeilles domestiques évidemment.
- Flore
Jardin alpin
Une personne passionnée de botanique maintenant âgée, a créé il y a plus de cinquante ans un petit jardin alpin au centre du village. Bien que moins entretenu aujourd'hui, il présente encore un panel de couleur ravissant et un ensemble de plantes spectaculaire de la flore alpine.
- Histoire
Point de vue sur le hameau de Valsenestre
Au XIXe siècle le hameau de Valsenestre était peuplé d'une centaine d'habitants. L'activité principale était l'élevage. En 1851, l'ouverture d'une carrière de marbre dans le fond du vallon en montant au col de la Muzelle est une aubaine pour le village qui accueille les carriers et bénéficie de l'amélioration de la route. La production de marbre cesse en 1905. Jusqu'en 1926 les rires et les cris des enfants résonnent encore dans le village : l'école compte alors une trentaine d'élèves ! Elle ferme quelques années plus tard et la dernière habitante permanente quitte le village en 1948. - Architecture
Village restauré
Valsenestre est un hameau fleuri superbement restauré composé désormais de résidences secondaires. La route n'est pas déneigée en hiver. Le village peuplé d'une centaine d'habitants, possédait son école (aujourd'hui transformée en gîte d'étape), ouverte jusqu'en 1936. Il fut entièrement enseveli par une avalanche au XIXe siècle. L'activité principale demeurait l'élevage mais l'ouverture d'une carrière de marbre à partir de 1840 apportait un complément de ressources à des ouvriers installés dans le village. La dernière habitante permanente quitta Valsenestre en 1959.
- Faune
Bouquetin des Alpes et aigle royal
Réintroduit dans le Valbonnais en 1989 et 1990, le bouquetin prolifère lentement sur les hauts sommets du Valjouffrey. Une population d'une cinquantaine de têtes passe l'hiver sur les versants bien exposés de la vallée de Valsenestre. Certains d'entre eux attendent les beaux jours, pendant plusieurs semaines dans les barres rocheuses des Peys, au-dessus du village. L'aigle royal, selon les années, vient aussi y construire son aire et élever son petit. Il n'est pas rare de le voir ou de l'entendre glatir au-dessus du sentier.
- Flore
Rhapontique scarieux
Ce géant des pelouses subalpines a le port et la taille de l’artichaut avec en plus une grosse tête globuleuse d'un rose soutenu bordée d'écailles nacrées. Ses énormes feuilles entières, blanches et veloutées dessous en imposent et permettent de l'identifier à coup sur. Manne nutritive pour de nombreux coléoptères, son capitule n'en est pas moins une aubaine pour les papillons. Cette espèce peu commune est sujette à une protection nationale même hors du Parc.
- Faune
Vipère aspic
Elle pâtit des légendes et d'une mauvaise réputation depuis des siècles, pourtant rares sont les randonneurs ayant été mordus. Ce reptile de cinquante centimètre en moyenne, au nez retroussé et à la pupille noire, étroite et verticale affectionne les versants bien exposés. Elle trouve refuge dans les tas de pierres et les fourrés d'épineux où elle n'a aucun mal à capturer petits rongeurs et insectes.
- Flore
Lis orangé
A cause de l'originalité et de l'éclat de sa couleur, il est aisément repérable sur les vires escarpées et les barres rocheuses. Le lis orangé est un rochassier adepte de lumière et de chaleur mais point trop. C'est pourquoi il fleurit dés le début de l'été pour éviter les fortes chaleurs. Sa cueillette est évidemment interdite dans les Parcs nationaux de montagne, mais également dans plusieurs départements, dont les Hautes Alpes, ailleurs elle peut être limitée par arrêté.
- Faune
Grand apollon
Il fait partie des plus beaux papillons diurnes que l'on puisse rencontrer en montagne et son comportement plutôt calme permet une observation facile. Il est lié à ces végétaux que l'on qualifie de «chameaux», que sont joubarbes et orpins poussant dans les lieux secs. Sur ces plantes hôtes, il dépose ses œufs afin que les larves qui en seront issues s'en nourrissent.
- Flore
Asphodèle blanc
Il pousse en bataillon souvent en compagnie de la gentiane jaune sur des anciennes prairies de fauche au sol profond. Son allure de grand cierge blanc ne passe pas inaperçue et ses fleurs groupées en épi s'épanouissent à tour de rôle durant plusieurs semaines au début de l'été. Son tubercule charnu attire les rongeurs souterrains et aurait servi, sous forme de farine, de nourriture aux montagnards en période de disette.
- Pastoralisme
Alpage de Combe Guyon
De mi-juin à mi-octobre, un troupeau de moutons appartenant à des éleveurs locaux investit l'alpage de Combe Guyon. Régulièrement regroupées autour de la cabane, les bêtes y sont surveillées, comptées et soignées par le berger ce qui explique l'abondance des plantes extrêmement nitrophiles tels que orties et chardon laineux qui affectionnent les sols à forte fumure. Ces milieux bien typés chargés «d'odeurs et de piquants» sont appelés des jas ou des reposoirs.
- Faune
Vautour fauve
Cet immense rapace de près de trois mètres d'envergure fréquente la montagne depuis peu et ce, grâce à un programme de réintroduction datant de la fin du XXème siècle. En été, il tournoie sans cesse dans le ciel en groupe à la recherche de cadavres de mouton ou de grands mammifères sauvages pour les dépecer et s'en nourrir. Cet impressionnant charognard joue un rôle sanitaire appréciable dans les alpages.
- Faune
Monticole de roche
Communément appelé merle de roche, le monticole mâle se fait remarquer par ses couleurs vives et contrastées et son chant des plus mélodieux. Africain l'hiver, alpien l'été, ce magnifique migrateur choisit des milieux ouverts au-dessus des forêts pour chanter sur des perchoirs rocheux et nicher dans les éboulis et les anfractuosités des rochers.
- Lac
Lac Labarre
Ce lac de taille moyenne, comme beaucoup dans les Alpes, s’est formé dans une cuvette ou un cirque à l'époque du grand recul des glaciers à la fin du XVIIIème siècle. Généralement ce sont eux qui, par leur puissance sont parvenus au fil du temps à s'enfoncer dans les roches tendres et à passer par dessus les plus dures. Le lac Labarre, d'une surface d'un hectare et demi et de huit mètres de profondeur recueille les eaux de fonte des névés alentour sous forme de ruissellements chargés de fins débris de roche qui restent en suspension dans l'eau... ce qui explique sa couleur particulière.
- Lac
Lac de plan Vianney
Le lac de Plan Vianney abrite une belle population de saumons de fontaine, aussi appelés ombles de fontaine ou truites mouchetées. Exigeante vis-à-vis de la qualité de l'eau, cette espèce qui requiert des eaux claires, fraîches et oxygénées, se reproduit ici sans alevinage. La pêche est interdite par arrêté du directeur du Parc national des Ecrins. Seule la pêche réalisée dans le cadre d'études scientifique fait l'objet de dérogations.
- Géologie et géographie
Vaugnérites
Sur le sentier qui mène au lac du Plan Vianney, principalement dans la combe de l'Héritière, des affleurements de vaugnérites sont visibles. Ce sont des roches sombres, marquée par la présence de nombreuses paillettes de mica. De nature chimique proche des lamproïdes (des roches magmatiques riches en potassium), elles forment dans le granite du Rochail des enclavent de tailles variables : du décimètre jusqu'à plusieurs dizaines de mètres.
- Histoire
Chalets d'altitude
Sur la digue du Lauvitel se trouvent d'anciens chalets d'alpage ainsi que des chalets construits durant l'Entre-deux-guerres pour l'accueil des chasseurs et des pêcheurs. Autrefois propriété privé, ce vallon était loué à la bourgeoisie dauphinoise pour la chasse. La pêche, quant à elle, se pratique toujours : elle est gérée par la Société de pêche privée du Lauvitel. L'un des chalets sert aujourd'hui d'hébergement aux agents du Parc national des Ecrins et aux scientifiques de la réserve intégrale.
- Géologie et géographie
Digue naturelle
Il y a 4000 ans environ, un éboulement rocheux s’est ajouté à une moraine glaciaire déjà en place pour former un barrage naturel capable de retenir un tel volume d’eau. La variation saisonnière du niveau du lac, de 20 à 25 m, est due à la perméabilité des matériaux composant le barrage. En effet, le lac ne possède pas de déversoir et l'eau s'infiltre au travers des blocs de la digue. Celle-ci offre une belle vue sur le lac qui a d'ailleurs inspiré une de ces peintures à l'Abbé Guétal.
- Lac
Lac du Lauvitel
Le lac du Lauvitel est le plus grand (environ 25-35 ha) et le plus profond (40-65 m) du Parc national des Ecrins. Un éboulement rocheux, vieux de 4000 ans environ, s’est rajouté à une moraine glaciaire déjà en place pour former un barrage naturel capable de retenir un tel volume d’eau. Les eaux du lac sont froides et bien oxygénées. Elles conviennent à plusieurs espèces piscicoles, dont l'omble chevalier ou la truite fario qui y ont été introduites pour la pêche. Le lac du Lauvitel fait aujourd’hui l’objet de nombreux suivis scientifiques : paramètres physiques, sédiments, phyto et zooplancton… y sont relevés et analysés.
- Faune
Marmottes
Les marmottes comptent parmi les habitants permanents des pelouses de l’étage alpin. La vue y est dégagée, la nourriture herbacée abondante et le sol suffisamment meuble pour y creuser les terriers nécessaires à leur survie. Cet animal, bien que sauvage, peut s’habituer à la présence humaine, et certaines marmottes ont même pris la mauvaise habitude de venir quémander auprès du randonneur quelques biscuits, chips et autres pommes. Surtout ne les nourrissez pas ! Ces aliments, inadaptés à leurs besoins, nuisent à leur santé et à leur survie. Vous viendrait-il à l’idée de manger de l’herbe pour vous nourrir ?
- Savoir-faire
Pavage traditionnel
Le sentier du Lauvitel est très emprunté, notamment durant l’été. Pour limiter les phénomènes d’érosion liés à la fréquentation humaine, mais aussi au ruissellement des eaux de fonte et pluviales, il est recouvert d’un pavage traditionnel, maintenu en état par des restaurations annuelles.
- Architecture
Le hameau de la Danchère
Avec ses ruelles pavées, ses fontaines et lavoirs de pierre, la Danchère offre un point de départ idéal vers le Lauvitel qui attire près de 30 000 visiteurs par an. C'est un des nombreux hameaux qui constitue la commune de Vénosc.
- Architecture
La chapelle de la Danchère
Dédiée à Saint Louis et à Saint Claude, la chapelle de la Danchère offre au regard du visiteur ses agréables proportions. Les pierres situées en arc de cercle au dessus de l'entrée et de la fenêtre n'ont pas qu'une vertu esthétique. Elles sont à juste titre appelées "décharge" puisqu'elles permettent de répartir le poids de la façade de part et d'autre des ouvertures. Dans la niche grillagée se cache un Saint Louis en céramique créé dans le Tarn.
- Faune
Alyte ou crapaud accoucheur
Au printemps, une note brève émise à intervalles réguliers résonne aux alentours du lac. C’est la période amoureuse de ce petit crapaud terrestre gris, tacheté de noir et de brun ; c’est le chant du mâle pour attirer les femelles. La singularité de cet anoure là est que le mâle entoure autour de ses pattes postérieures le chapelet d’ovules émis par la femelle pour les féconder d’un jet de semence et d’urine mélangées. Il veille ainsi sur les œufs pendant plusieurs semaines. Quand l’éclosion est proche, il se rend au point d’eau et y libère les jeunes têtards.
- Flore
Salicaire
Tout l’été durant, la salicaire, avec ses beaux épis de fleurs pourpres, parsème de couleurs le petit lac du Lovitel. Considérée comme une mauvaise herbe à détruire, elle tient pourtant son rang parmi les simples (plantes à usage médicinal). Ses propriétés astringentes, entre autres, la font considérer comme un bon remède contre les coliques des nourrissons quand poussent les dents. Du côté culinaire, on consommait autrefois ses jeunes pousses ou la moelle de ses tiges cuites en guise de légumes. On pouvait aussi faire infuser ses feuilles en guise de thé.
- Lac
Lac Lovitel
Outre le fait d'être l'une des rares zones humides d'altitude de la haute Romanche, le lac Lovitel a la particularité de s'assécherpartiellement au cours de l'été pour se transformer en marais. Il devient ainsi idéal pour le développement des amphibiens qui bénéficie de l'absence de poissons, leurs prédateurs. Par ailleurs, la qualité écologique du milieu est remarquable. Plusieurs espèces à forte valeur patrimoniale sont présentes sur le site, notamment l'ophioglosse commun et le pigamon simple, tous deux protégés à l'échelon régional.
- Géologie et géographie
Fontaine pétrifiante
L’eau qui traverse le plateau d’Emparis composé de roches sédimentaires perméables, se charge de bicarbonate de calcium. Quand, plus bas, elle rencontre la couche de roches cristallines imperméables du vieux socle hercynien, l'eau suit un plan de faille établi entre les deux couches et finit par surgir en cascade aérienne. Les carbonates dissous se transforment au contact de l’air en une roche tendre appelée tuf, qui s’accumule là depuis des millénaires. Cette résurgence, ou fontaine pétrifiante, compte parmi les plus belles de France.
- Pastoralisme
Les pâturages d'Emparis
Emparis est un des plus riches pâturages d’altitude des Alpes. Ses pentes ondulantes accueillent des milliers de brebis et de vaches chaque été. Historiquement, il y a eu de nombreux conflits entre les villages de La Grave et de Besse-en-Oisans sur les droits d’y faire pâturer les troupeaux. Un procès commencé en 1366 les a opposés durant des siècles et un maire de Besse aurait mystérieusement disparu en chemin alors qu’il était parti apporter des documents importants à ce propos.
- Point de vue
Glacier de la Girose
Ce glacier de calotte s’étend entre le col des Ruillans, point d’arrivée des Téléphériques des Glaciers de la Meije et le haut des remontées des Deux Alpes où il rejoint le glacier de Mont de Lans. Ensemble, ils forment la plus grande calotte glaciaire de France. Malgré la fonte importante de ces dernières années, plusieurs langues de glace s’étendent vers la vallée, en haut des couloirs qui font le bonheur des skieurs hors-pistes en hiver.
- Point de vue
Plateau d'Emparis
Le sentier des mules longe la bordure méridionale de ce plateau d'altitude à forte vocation pastorale et touristique. Il offre un point de vue exceptionnel sur la Meije dont le relief très marqué contraste avec ce paysage doux. Il accueille 7 refuges et cabanes pastorales ainsi qu'une faune remarquable, telle le lièvre variable ou le grand Apollon. L'enjeu du site est le maintien de son caractère pastoral.
- Faune
Petit apollon
Le petit apollon est un papillon rare et protégé. Il est doté d'antennes finement rayées de noir et de blanc. Une minuscule ocelle rouge orne le bord de chacune de ses ailes antérieures. D'une envergure de 60 à 80 mm, il est le seigneur et maître des parterres jaunes orangé de saxifrages faux aizoon où il protège ses oeufs et nourrit ses chenilles.
Description
- Départ : La Chapelle-en-Valgaudemar
- Arrivée : La Chapelle-en-Valgaudemar
- Communes traversées : La Chapelle-en-Valgaudemar, Villar-Loubière, Valjouffrey, Le Périer, Le Bourg-d'Oisans, Les Deux Alpes, Mizoën, La Grave, Villar-d'Arêne, Le Monêtier-les-Bains, Vallouise-Pelvoux, L'Argentière-la-Bessée et Champoléon
Profil altimétrique
Recommandations
La meilleure période pour réaliser ce tour s’étend de la fin juin à la mi-septembre.
Se renseigner sur les conditions météo et d’enneigement des cols en début d’été.
Certains passages, à la limite de la haute montagne, évoluent en terrain délicat.
Il est possible de bivouaquer le long du GR (voir réglementation du coeur du Parc national) ou de dormir dans des campings, hôtels, gîtes ou refuges.
Des étapes nécessitent d'être autonome en nourriture.



Lorsque je randonne, j’adapte mon comportement en contournant le troupeau et en marquant une pause pour que le chien m’identifie.
En savoir plus sur les gestes à adopter avec le dossier Chiens de protection : un contexte et des gestes à adopter.
En cas de problème, racontez votre rencontre en répondant à cette enquête.
Lieux de renseignement
Maison du Parc du Valgaudemar
Ancien Asile Saint-Paul, 05800 La Chapelle-en-Valgaudemar
Information, documentation et un espace d'accueil avec des expositions permanente et temporaires. La maison du Parc est labellisée «Tourisme et handicap». Entrée libre. Toutes les animations du Parc sont gratuites sauf mention contraire.
Transport
Ligne de bus Gap-Grenoble, arrêt à Saint-Firmin : https://www.itinisere.fr/ ou https://carsisere.auvergnerhonealpes.fr/
De là, possibilité de prendre une navette estivale jusqu'à La Chapelle. Navette à réserver à l'avance sur la billetterie du site de l'office de tourisme du Champsaur Valgaudemar : https://www.champsaur-valgaudemar.com/offres/navette-du-valgaudemar-saint-firmin-fr-2301984/m/ .
Accès routiers et parkings
Stationnement :
Source

Signaler un problème ou une erreur
Vous avez repéré une erreur sur cette page ou constaté un problème lors de votre randonnée, signalez-les nous ici :